Ichigo Kurosaki - Bleach

Bonjour ! C'est parti pour découvrir la confection de mon dernier cosplay, vous aurez tous et toutes reconnu Ichigo de Bleach ! J'ai hésité à couper l'article en deux, il est un peu long... Prenez un truc à siroter !

Le défi de découvrir et de me lancer dans une tenue proche d'un habit traditionnel japonais m'a titillé et comme j'étais justement en train de visionner Bleach, que je n'ai toujours pas fini, je me suis dit que la tenue des shinigami devait être sympa à étudier. Du coup, je me suis tournée sur Ichigo plutôt qu'un.e autre shinigami car j'avais envie d'essayer d'incarner de nouveau un gars, et c'est celui qui me semblait mieux me correspondre. D'autres persos sont aussi dans un coin de ma tête, mais ce ne sera pas pour tout de suite !

Dès le début de mes recherches, j'ai compris que je m'étais embarquée dans une tenue bien plus complexe à étudier que ce que j'avais pensé ! Je n'étais pas non plus partie du principe que ce serait simple, mais la plupart des documents que je découvrais n'étaient pas du tout en français, ce qui m'a compliqué la tâche... Malgré ça, plus je lisais d'informations sur les différentes parties que j'allais confectionner, plus cela me confortait dans mon choix de les faire en collant au mieux à leur coupe "réelle" plutôt que de suivre simplement ce que je voyais à l'écran. Pour ne parler que du hakama, j'ai par exemple rajouté une ceinture obi en dessous au niveau de la taille quand j'ai découvert qu'il se portait de cette manière, et respecté au mieux ses plis, etc.

Un ensemble de Shinigami

Commençons par l'ensemble ! Il est composé d'un haut blanc, dépassant sous un haut noir (ne me demandez pas les noms, je n'ai pas trouvé, si vous le savez mettez-le en commentaire !), d'une ceinture obi et d'un hakama. 

J'ai commencé par tout tester dans du papier pour me faire une première idée du rendu sur le mannequin, puis dans de la toile à essais pour corriger les derniers détails sur moi. Une fois sûre de mes patrons, j'ai attaqué le tissu ! Rien que pour le pantalon, il m'a fallu 3 m de tissu noir. Il n'est pas super léger ! 

Sur cette photo, j'ai rajouté des épaulettes sous la toile
pour essayer d'obtenir plus de carrure.

On commence avec le pantalon Hakama

Comme dit plus haut, j'ai tout fait pour tenter de coudre un pantalon aussi proche que possible de la vraie coupe d'un véritable hakama. Les sites qui m'ont le plus aidé à calculer les plis pour réaliser les patrons sont ici (PDF) et .

J'ai découvert entre autres que les plis ont tous une signification représentant diverses valeurs (courage, dévouement, droiture, sincérité, etc. C'est plus profond que ça, mais vous aurez compris, vous pouvez tout retrouver via les liens ci-dessus). Je me suis donc appliquée à les reproduire le plus fidèlement possible. Tous les documents trouvés ne donnant pas toujours les mêmes indications, j'ai dû jongler avec ce que j'ai découvert et compris.
Bien que les deux jambes aient exactement le même "format" en patron, les plis diffèrent totalement, ils sont en partie asymétriques. Un petit casse-tête... Par exemple, au dos, certains plis de gauche se plient sur la jambe de droite et inversement. Pour ne pas m'y perdre, j'ai donc marqué les plis de droite et de gauche d'une couleur différente sur 1 seul patron pour le devant, et sur un seul autre pour le dos. J'ai pu couper en 1 seule fois et marquer mes repères à la roulette en 2 temps sans séparer le patron du tissu et sans trop m'étaler dans mon salon. Ça évite de mélanger droite/gauche, devant/dos ou encore endroit/envers ! Je n'ai pas non plus l'habitude que les patrons de canons fassent 1,5 m de large pour une seule jambe ahahaha !
J'ai ensuite passé un fil plat sur les arêtes, les creux des plis et les divers repères.

Le canon d'une jambe à plat !
J'ai dû rétrécir un peu l'envergure originale du pantalon, car avec les dimensions données dans les tutos, les fentes de côté au niveau de la taille se fermaient totalement sur moi et ne collaient plus au visuel de l'animé. Par contre j'ai gardé la juste mesure des ceintures : 2 m pour celle de devant et 4 m pour celle posée au dos, même si elles semblent un peu plus longues que celle d'Ichigo une fois nouées.

Ce qui est cool avec ce pantalon, c'est qu'il n'y a quasiment pas de chutes de tissu ! Celles qui restent peuvent être utilisées pour la plaque du dos, et pour les ceintures (bon pas ici, car elles sont blanches. Du coup, je les ai utilisées pour la ceinture obi). Une fois les plis marqués au fer, j'ai surpiqué leurs arêtes pour ne pas qu'ils s'effacent et pour me faciliter le repassage quand je devrai le refaire, puis je les ai maintenues à la taille en attendant de poser les ceintures.

La ceinture posée sur le devant est doublée, car on ne la voit pas une fois portée et qu'elle vient finir la couture de taille du pantalon. Celle du dos est simple, car posée suite à la plaque du dos et son ourlet est fini à la surfileuse en mode ourlet roulotté. Je voulais qu'elle puisse avoir un rendu plus fluide que la seconde qui n'a qu'une fonction utile et non décorative.

L'envers du hakama. La ceinture et la plaque du dos ne sont pas encore posées.

Pour ce qui est de la plaque à l'arrière (Koshiita, je crois ?), c'est donc elle qui finit la couture de taille au dos. Je l'ai triplée d'un morceau de mousse EVA d'1 cm d'épaisseur pour qu'elle soit suffisamment rigide pour tenir droite, mais qu'elle reste à la fois légèrement souple. J'ai pris la liberté d'y maintenir la ceinture du dos (à la main) d'une manière qui me plaisait plus, mais que j'ai quand même plus ou moins vu représenté sur certains modèles de hakama. Vous aurez une photo un peu plus bas dans l'article.

Je n'ai pas du tout suivi le choix traditionnel du tissu (oups). Si j'avais pu, j'aurais pris de la soie : trop chère, il faut tellement de tissu ! Rien que pour le noir, j'ai utilisé 5 m. Je ne voulais pas prendre de synthétique (le tétron est souvent utilisé pour ces pantalons, le polyester aussi, etc.). En même temps, je cherchais un rendu moins tombant, moins fluide, pour ne pas sembler trop fluette dans mon ensemble hahaha. Oui, parce que j'allais aussi prendre le même pour le haut, histoire de coordonner le tout ! (Mais je n'avais pas prévu de prendre des muscles hahaha.) J'ai donc cousu l'ensemble noir dans du bon coton... Juste un peu trop rigide à mon goût pour finir, mais je pense, j'espère, qu'il s'assouplira en le portant !

Pour apprendre comment mettre son hakama et sa ceinture obi correctement, voici une vidéo super bien expliquée ! Il nous apprend même comment porter ses katana (si vous en avez dans votre cosplay) et à le plier juste, une fois retiré.


On continue avec les hauts

Pour ces derniers, j'ai trouvé un tuto basique de "kimono" sur le web pour partir avec quelques mesures de bases... (Malheureusement, je ne remets pas la main dessus, je le rajouterai par la suite si je le retrouve.) Mais je l'ai beaucoup raccourcis en largeur pour le corps et en longueur pour les manches. J'ai aussi modifié le col pour qu'il descende jusqu'en bas.

C'est un habit très agréable à coudre. On met tout à plat tout le temps ! Une fois les épaules cousues, j'ai assemblé le haut des emmanchures, puis replié le devant sur le dos envers contre envers et cousu les coutures de coté et la longueur des manches. Le col se pause en premier sur l'envers pour se replier ensuite sur l'endroit. Je l'ai rabattu à la machine, mais une couture à la main est aussi possible si vous souhaitez qu'elle ne se voie pas. Puis on fini avec les ourlets.

Modifications du patron, premières coutures (épaules, puis haut des emmanchures),
veste finie !

J'ai hésité à faire un faux haut blanc qui dépassait simplement du noir au niveau des ourlets et du col, mais finalement, je voulais pouvoir respecter le croisement de la partie blanche puis celui de la partie noire par-dessus et ne pas devoir les croiser ensemble pour les fermer. Je voulais aussi que les manches blanches soient complètes pour que ce soit plus joli visuellement et parce que le noir est fendu aux aisselles... Donc j'ai dit non à la flemme et j'ai fait un deuxième haut en entier ! J'y ai fait quelques transformations comme élargir le col d'1 cm pour qu'il dépasse, allonger légèrement les manches, rétrécir et fermer complètement l'emmanchure.

Une fois les deux hauts terminés, je les ai cousus ensemble au dos et aux côtés du col et aux épaules par quelques points à la main pour être sûre qu'ils ne bougent pas quand je les porterai.

Il faut bien faire attention à faire les hauts assez longs au niveau des hanches, car ils se verront à travers les fentes de côtés du hakama ! Je n'y ai pas fait gaffe, mais ça passe tout juste...

J'ai failli ajouter des épaulettes pour me donner plus de carrure, mais elles avaient du mal a tenir en place et j'ai perdu patience hahaha, elles n'étaient pas vraiment indispensables...

Et voilà l'ensemble quasiment terminé. Reste à faire l'ourlet, enlever les fils plats et à confectionner la ceinture obi.
Vous pouvez y voir ma version de la plaque du dos.

Et pour finir, la ceinture obi

J'ai décidé d'ajouter une ceinture obi au costume en espérant qu'il tienne mieux en place. 
En regardant la vidéo un peu plus haut pour voir comment elle est sensée se nouer, j'ai pu estimer la longueur qui me convenait en faisant un test avec une ficelle, et j'ai donc cousu une ceinture de 10 cm de large sur 460cm de long, en prenant le tissu à double.
La ceinture obi est très agréable à porter, car elle maintient bien le haut en place au niveau des petites hanches et le hakama se noue en reposant un peu son poids dessus, donc je trouve qu'on a moins besoin de le serrer.
Comme je l'ai faite dans le même tissu que le reste de l'ensemble, elle passe pratiquement inaperçue une fois portée.

Un mini Zanpakutō

Je prévoyais de faire mon premier vrai props en Eva foam. Mais Polymanga en a décidé autrement ! En vrai il n'est que reporté, mais vu que le règlement interdit les armes de plus d'1.20 m et que je ne souhaite pas venir les mains vides, j'ai dû improviser.

Je n'avais pas envie d'utiliser ma belle mousse pour produire une arme raccourcie. J'ai donc acheté du polystyrène de 4 cm d'épaisseur, un tube pvc pour renforcer un peu mon arme, et décidé de m'en faire un de la taille maximum autorisée, en version emballé de rubans, à porter au dos.

Pour le couper, je me suis acheté un super outil qui le fait fondre. Ça évite d'en avoir partout, mais ce n'est pas simple à maîtriser ! J'ai dû faire la coupe en deux parties, le manche est donc séparé de la lame. J'ai ensuite creusé un sillon pour placer le tube PVC. Avant de le coller, j'ai voulu assembler le manche à la lame avec de la colle contacte universelle... Que je n'ai pas testé avant. Eh bah il a fondu le con ! Heureusement que ce n'était qu'à cet endroit et qu'au final le tube tient bien le tout... 

L'outil magique ! la barre de PVC à l'intérieur avant la pose de la plaque de mousse, et... le fail. 

J'ai hésité entre le porter grâce à une lanière, ou le mettre au dos grâce à un harnais aimanté que j'avais prévu de mettre en place pour le vrai grand Zanpakutō. Finalement, j'ai tenté la deuxième option, histoire de la tester directement ! J'ai donc créé un harnais qui se scratch sur l'avant, sous la poitrine, avec des sangles et deux aimants au dos. J'ai ensuite reporté l'emplacement des aimants sur ma lame, je les y ai collé et j'ai recouvert la partie "non aiguisée" et une partie du manche visible plus tard entre les bandes, avec de la mousse EVA 2 mm histoire de bien sceller le tout des deux côtés. La cémentite, moins forte que mon autre colle, j'imagine, a fait l'affaire à petite dose sur certains points. (Ouf.) Je n'avais trouvé que des aimants d'une résistance de 4 kg. en magasin. Au final, pour qu'il tienne à peu près avec les couches de tissus et suivant les mouvements que je fait, j'ai dû les doubler partout. J'en ai utilisé 8 en tout répartis sur les deux points.

Oui... je suis en pyjama...

Comme j'avais en tête une version emballée... Qui ne se déballe pas, j'ai préparé mes bandes de tissu (c'est expliqué un peu plus bas dans la partie weathering). Une fois prêtes à être posées, je les ai collées petit à petit au manche et à la lame avec de la colle pour tissu. J'ai quand même pris la peine de peindre en noir la partie "non aiguisée" de mon arme au cas où elle se verrait un peu en transparence, et aussi pour le petit bout qui dépasse des bandes entre le manche et la lame.

Il est fini ! Petit, mais sexy !

Il manque la perruque !

Comme j'ai fait pour Kakashi, j'ai pris deux perruques identiques et peu chères, qui me semblaient convenir dans la couleur et la coupe (plus ou moins, elles étaient vendues comme perruques d'Hinata), et j'en ai défait une entière pour la coudre sur la seconde. Puis, une mèche après l'autre, je les ai chauffées au fer à lissé et crêpé. Une fois froides, j'ai démêlé le tout pour donner du volume et de la texture aux cheveux.

Pour la styliser, j'ai commencé par couper l'arrière de la nuque assez courte. (J'avais comme idée de le coiffer assez court, sauf pour les mèches du haut du crâne qui vont vers l'avant... Dit comme ça, ça peut sembler bizarre, mais quand on a des cheveux à cacher sous la perruque, ça prend tout de suite beaucoup de volume et je voulais essayer de ne pas en avoir trop non plus.) Le fait d'avoir rajouté des bandes de mèches m'a donc permis de couper sans que des trous n'apparaissent. J'étais plutôt contente de ma coupe dans l'ensemble, sur le haut du crâne aussi. Mais une fois sur moi, la nuque était trop ras et la forme du crâne ne me plaisait plus du tout avec tous mes cheveux sous la wig, j'avais l'impression d'être un champignon ! Pourtant, elle donne super bien sur la fausse tête ! (bien que je n'ai pas encore stylisé les pics.) J'étais partie pour un style plus naturel et flou que manga... Mais le résultat ne m'a pas convaincue. (Il faut absolument que j'adapte les mesures de cette tête en sagex aux miennes, ça m'évitera déjà des surprises !)

Quelques étapes de la première wig. Ce n'était pas si mal ! (Même non coiffée comme ici.)
L'angle de la dernière photo est plutôt flatteur... De profil, ça ne va pas du tout !

J'essayerai de la modifier ou de l'améliorer par la suite, quitte à ce qu'elle passe mieux dans un style moins naturel, avec des pics plus définis et tout. Comme elle est très orange, ça devrait passer ! Mais sur le moment, j'ai commandé une autre wig chez Coscraft pour me donner une chance de porter Ichigo à Polymanga. Je n'avais pas envie de rusher ! J'ai donc pris une "Prince" en couleur ginger. Elle est super douce et a beaucoup de cheveux ! La couleur me plaît pas mal aussi, elle est plus réaliste.

Mon petit attirail de coiffeuse
Cette fois, j'ai travaillé une mèche après l'autre de A à Z avant de passer à la suivante, et j'ai commencé par l'avant pour finir par l'arrière de la tête. En passant premièrement un coup de fer à lisser pour pouvoir les crêper légèrement, puis en les démêlants. J'ai coupé ce qu'il fallait en longueur si besoin, puis j'ai donné un petit coup de laque, et là, la vapeur est super pratique pour orienter la mèche comme on le souhaite ! Tout en chauffant la mèche, il faut la guider sous la vapeur puis tenir en place quelques secondes le temps qu'elle refroidisse et on peut remettre un petit coup de laque si besoin. (C'est plus facile à dire qu'à faire.)

J'ai tenté de garder un aspect un peu flou, comme je voulais au début. Et j'ai laissé les cheveux de la nuque plus longs et moins plaqués pour éviter l'effet "champignon" ! Le résultat final ne me convainc pas non plus à 100%, mais je ne saurais pas vraiment dire pourquoi... Peut-être trop volumineuse sur l'arrière du crâne, et en même temps suivant l'angle, un peu plate. (La meuf ne sait pas ce qu'elle veut.) Trop ceci, pas assez cela... Je crois que je trouve sa coupe de cheveux vraiment difficile à porter en vrai ! En tout cas elle n'est pas pratique pour cacher une masse par-dessous hahaha !

J'attaque le deuxième côté ! On voit la douceur de ses mèches d'ici !

Un dernier petit souci, c'est qu'elle m'est un peu grande "d'une oreille à l'autre". Mais elle ne m'a pas fait souffrir en convention. Je me pencherai peut-être sur ce genre de modifications une autre fois !

La deuxième wig, le matin en partant en convention...

Ceinture rouge

C'est parti pour cette ceinture ! J'ai commencé par mesurer la longueur qu'il me fallait. Environ 1,20 m pour moi.

Pour la confectionner, j'ai suivi la technique d'Ohaiomambo. J'ai estimé la grandeur des plaques rouges que je désirais et après avoir acheté une bonne chaîne de 3 m (environ le double de la mesure souhaitée, car 1 maillon de la chaîne sur deux se retrouve fixé perpendiculairement, ce qui la raccourcis au fil des tuiles rouges), j'ai affiné leur design pour les découper dans la mousse EVA. Afin qu'elles puissent se chevaucher, j'ai dû faire une encoche sur le haut des pièces pour laisser la place aux maillons de la chaîne de métal !

J'ai fait connaissance avec ma Dremel pour adoucir les angles. Je ne vous recommanderai jamais assez de mettre les protections adaptées, car la poussière est tellement fine et nocive qu'on ne plaisante pas avec ça ! (Et attachons nous les cheveux quand on bosse avec des machines, on ne veut pas d'accident, même si la wig finirait par cacher la misère hahaha.)
Pour ces étapes, je me suis donc armée d'un bon masque et de lunettes de protection, et j'ai directement travaillé le ponçage au-dessus de mon aspirateur. Une fois mes plaques poncées, je les ai chauffées rapidement au décapeur thermique pour refermer les ports et ainsi leur donner un aspect plus lisse. Le tout, toujours avec un masque adapté et dans un endroit suffisamment ventilé. 

Ponçage, un petit coup de chaud dans le rouleau de scotch pour ne pas qu'elle s'envole,
et 3ème couche de peinture...

Ici, pas besoin d'avoir beaucoup d'élasticité dans la peinture. J'ai donc passé quelques fines sous-couches de colle blanches légèrement diluée à l'eau, avant de faire 4-5 couches d'acrylique. Oui, parce que le seul tube rouge que j'avais à la maison était de la peinture plutôt transparente, et je n'avais pas vu tout de suite ce détail... Mais au final, j'aime beaucoup le résultat !
J'ai fini par deux couches de vernis satiné en bombe.

Une fois les maillons rouges secs, je les ai collés sur ma chaîne comme sur la photo ci-dessous. Je ne suis vraiment pas une grande fan de la colle chaude, j'ai toujours peur qu'elle ne tienne pas hahaha. Mais ça tient bien ! J'aime bien cette technique avec la chaîne, elle reste souple et a un certain poids, ce que je trouve agréable à porter...


Chaussettes Tabi maison

Pour les chaussettes, j'ai réalisé un patron en enroulant mon pied dans du film alimentaire et du scotch. (Le truc qui aurait tué mes profs de couture hahaha.) J'ai ensuite tracé les lignes de coutures que je voulais obtenir et découpé sur celles-ci. Le patron était un peu serré. Donc une fois à plat, j'y ai rajouté quelques millimètres et fait un premier jet dans du tissu quelconque pour rectifier les défauts.

Pour la version finale, j'ai doublé l'extérieur de la semelle avec une toile de lin épaisse afin d'être le plus confortable possible dans mes waraji. J'ai également renforcé la couture le long de la semelle à l'intérieur des chaussettes avec un point de boutonnière, car j'avais peur qu'elles s'usent à ce niveau, surtout au niveau de la séparation des orteils ! L'arrière est fermé avec de petits boutons pression et l'ourlet du haut... N'est pas fini hahah ! Mais personne ne le saura jamais ! (sauf vous.)

J'ai cousu cette paire dans le même tissu que le haut et les ceintures du pantalon. J'essaierai sûrement de coudre la prochaine paire dans un tissu plus élastique et de la resserrer un peu.

La toile d'essais est bonne, on peut coudre dans le bon tissu !

Je tresse mes waraji !

Je tenais absolument à tresser ces chaussures moi-même. J'ai trouvé sur YT, le tuto d'un modèle qui me convenait et je me suis lancée. Si vous projetez d'en faire, préparez-vous psychologiquement à avoir un peu mal aux doigts. C'était super chouette de pouvoir les créer de mes petites mains.

Voici la vidéo que j'ai suivie pour les confectionner. Sinon, une autre vidéo pas mal non plus, par ici.

J'ai pris de la corde de jardin, en chanvre je crois, qui traînait par là et je me suis lancée un soir... À 23h30. Quelle idée... J'ai fait la deuxième le lendemain ! En les essayant, j'ai été bluffée par le confort absolu que ces sandales offrent ! Elles sont souples, le tressage de la corde donne un rendu moelleux, il n'y a pas besoin de les serrer fort à la cheville pour qu'elles tiennent... Un vrai régal !

Mieux vaut être confortablement installée pour tresser ces sandales !

Ma corde était un peu trop claire donc une fois finies, je leur ai offert un bain de thé ! J'ai fait bouillir plusieurs portions de thé en vrac avec une bonne dose de sel, et je les y ai laissé faire trempette quelques heures. Puis je les ai rincées dans un bain d'eau vinaigrée et mises à sécher. Sur le moment, j'ai eu la flemme &%*+@ ! J'ai mis le thé directement dans l'eau et j'ai bien sûr un peu galéré à le retirer des waraji une fois les étapes finies... Si comme moi vous utilisez du thé en vrac, rien de tel qu'un petit bout de gaze pour ne pas qu'il prenne possession de vos affaires !

On enchaîne avec... Le weathering 

Je trouve toujours super dur de passer à cette étape. J'ai un peu l'impression d'abîmer mon bébé. Et en même temps, je suis tellement contente de l'expérimenter à chaque fois !

J'ai attaqué le zanpakutō en premier. Je me suis amusée à vieillir ses bandes, un peu trop peut-être ? Mais je n'avais pas envie qu'il soit tout blanc et ça m'a permis de tester des trucs. J'ai commencé par jaunir le tissu. Le bain de thé, je connaissais déjà. J'ai donc testé le pshit pshit avec une décoction d'eau et d'acrylique. C'est pas mal aussi, moins uniforme. Si vous en avez un où on peut régler le jet, ça permet même de varier les taches. En suite, j'ai entaillé grossièrement et de manière irrégulière les bords aux ciseaux, pour ensuite les élimer en les frottant avec du papier ponce. Pour finir, j'ai foncé les bords "à sec" avec un mélange de brun, de noir et de beige, appliqué à l'aide d'un gros pinceau brosse. J'avoue que le rendu est un peu trash, mais je me suis bien amusée... et comme ce n'est qu'une V1... J'irai peut-être plus doucement sur la V2 pour la couleur du manche.

Quelques coups de ciseaux, du ponçage, et la peinture qui sèche...
En y allant un peu fort avec le pinceau, le tissu se plie et crée de traces plus foncées !

J'ai ensuite enfilé mes tabi et mes waraji et j'ai fait tout pareil ! 

Pour "abîmer" mon ensemble noir et la ceinture obi, j'ai utilisé une couleur sable et mon gros pinceau brosse, que j'ai passé à la va-vite sur les coutures et sur les bords des plis et des ourlets. Pour la partie blanche des tissus, j'ai mélangé la couleur sable avec un peu de brun plus foncé (comme sur mes waraji, mais j'y suis allée moins fort).
Ça donne très vite un bel effet usé ! Par contre j'ai renoncé à donner un coup de papier à poncer. Ça m'aurait fait trop mal au coeur...

Pour finir, je trouvais ma ceinture rouge un peu trop clean, donc j'ai repris mon gros pinceau et j'ai passé un peu de noir en brossant grossièrement les côtés. Toujours à l'acrylique si jamais !

Trop contente d'avoir fini l'ensemble ! La ceinture rouge n'est pas encore salie à ce stade.

Et si on parlait maquillage ?

Pour mes yeux, j'ai pris ces lentilles brunes pour les éclaircir (mes yeux tirent plutôt sur le vert). Elles étaient super confortables à porter, je ne les ai pratiquement pas senties de la journée. Bien que je ne pensais pas qu'elles soient vraiment nécessaires, j'ai voulu pousser jusque-là, parce que le regard, ça change tout ! 

Pour ce qui est du maquillage, j'ai timidement tenté un contouring "masculin" en creusant, entre autres, les yeux entre le nez et les sourcils, et en fonçant le dessous de l'os de la mâchoire. J'ai aussi donné un léger air froncé à mes sourcils, que j'ai d'ailleurs teints en orange... Et c'était pas gagné ! Après avoir tenté de complètement les camoufler (mais je n'assumais pas le rendu mal maîtrisé) et plein de techniques pour les faire changer de couleur, ce qui a le mieux fonctionné à été de les faire passer par le blanc grâce aux crayons gras pour clown, pour ensuite appliquer du fard à paupières orange foncé par-dessus.

Ça peut inspirer mais c'est pas forcément à prendre à la lettre ! 

Coucou Polymanga !

J'étais trop contente d'enfin pouvoir le sortir en convention ! 
Mon Zanpakutō a passé la sécu sans trop de soucis (j'avais le cm dans le sac pour prouver que la taille était conforme au cas où ahahaha !).
Sinon il est relativement confortable à porter. Rien à redire. Le temps était mitigé et j'ai eu peur d'avoir froid, mais pas du tout (pour de vrai) ! La pluie m'a même rajouté un peu de weathering naturel aux chaussettes et aux sandales...

Coté public, j'ai eu pleins de beaux compliments, quelques photos, des échanges intéressants et plusieurs belles rencontres !

Après l'avoir raté samedi, j'étais très contente de pouvoir finalement prendre une photo avec Tsuma et d'immortaliser nos deux cosplays ! Merci à Zephyra Ska pour le cliché !

Mis à part ça, la vie est très dur sans Instagram dans le monde du cosplay (dans la vie de tous les jours, je m'en sors très bien !). Du coup, comme certain-e-s l'auront remarqué, je reste dispo dans les DM, et je repost volontiers quand je suis taguée ! (C'est trop mal...)
Pour suivre les prochains WIP et le blabla random, rendez-vous sur Mastodon, Bluesky, et pour les photos plus "finies", je vous retrouve sur Pixelfed

Concernant Ichigo, la première partie des WIP (avec plus de photos qu'ici !) se trouve sur Insta et la suite sur le reste de mes réseaux. J'ai plusieurs shootings de prévu ces prochains mois, donc je coupe ici et je ferai suivre les photos dans d'autres articles.

J'espère que l'article vous a plu et qu'il n'était pas trop long ! Je vous dis à très viiiite ! 

BAANNNNNNNKKKKAIIIIIIIIII !!!!!!